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Quand notre cerveau s'endort sur ChatGPT : les révélations troublantes d'une étude du MIT

Quand notre cerveau s'endort sur ChatGPT : les révélations troublantes d'une étude du MIT
Quand notre cerveau s'endort sur ChatGPT : les révélations troublantes d'une étude du MITImage générée par ChatGPT.

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L'étude qui bouscule nos certitudes sur l'IA et l'apprentissage

Une équipe de chercheurs du MIT vient de publier une étude révolutionnaire qui pourrait bien transformer notre vision de l'intelligence artificielle en éducation. Menée par Nataliya Kosmyna et son équipe sur 54 participants pendant 4 mois, cette recherche révèle pour la première fois l'impact neurologique profond de l'utilisation de ChatGPT sur notre cerveau lors de tâches d'écriture.

Les résultats sont saisissants : 83,3% des participants utilisant ChatGPT étaient incapables de citer leur propre essai écrit quelques minutes auparavant, contre seulement 11,1% pour ceux qui n'utilisaient aucun outil. Plus troublant encore, l'analyse EEG révèle une réduction jusqu'à 55% de la connectivité cérébrale chez les utilisateurs de ChatGPT dans les bandes de fréquences basses, particulièrement dans les réseaux theta et alpha associés à la mémoire et à la créativité.

Cette "dette cognitive", comme la nomment les chercheurs, s'accumule session après session. Les participants qui ont utilisé ChatGPT pendant trois sessions puis ont dû écrire sans assistance ont montré des schémas neurologiques significativement diminués, ne retrouvant jamais les niveaux de connectivité cérébrale de ceux qui avaient toujours écrit sans aide.

Les chiffres qui font froid dans le dos

L'étude du MIT révèle des données quantifiées alarmantes :

  • 0% des utilisateurs de ChatGPT ont pu produire une citation correcte de leur essai en session 1
  • La connectivité cérébrale dans la bande theta (associée à la mémoire de travail) était 65 connexions pour le groupe sans outil contre 29 pour le groupe ChatGPT
  • Les essais produits avec ChatGPT contenaient 2 fois plus d'entités nommées (dates, noms, lieux) mais avec une homogénéité troublante entre participants
  • Le sentiment de propriété intellectuelle s'effondre : 50% des utilisateurs de ChatGPT revendiquaient une propriété totale de leur essai, contre 89% pour le groupe sans outil

Plus inquiétant, l'analyse linguistique révèle une standardisation massive : les essais ChatGPT sur un même sujet utilisaient des structures et vocabulaires remarquablement similaires, créant ce que les chercheurs appellent des "chambres d'écho cognitives".

L'éducation mondiale en pleine mutation technologique

Ces découvertes interviennent dans un contexte de transformation sans précédent de l'éducation mondiale. Le marché EdTech atteint 163,49 milliards USD en 2024, avec une projection de 348,41 milliards d'ici 2030. 57% des institutions d'enseignement supérieur priorisent désormais l'intelligence artificielle, et 24 millions d'utilisateurs utilisent déjà des tuteurs IA comme Khanmigo.

Paradoxalement, alors que l'étude du MIT révèle les dangers de la dépendance à l'IA, les données mondiales montrent une efficacité remarquable de certaines technologies :

  • La réalité virtuelle génère des taux de rétention de 80% contre 20% pour les méthodes traditionnelles
  • Khan Academy enregistre une croissance d'apprentissage 30-50% plus rapide avec ses approches adaptatives
  • Les enseignants économisent jusqu'à 5 heures par semaine grâce aux assistants IA
Image générée par ChatGPT. - .

Le cerveau sous IRM : ce que révèlent vraiment les neurosciences

L'analyse EEG de l'étude du MIT dévoile des mécanismes neurologiques fascinants. Le groupe écrivant sans assistance montrait une activation robuste des réseaux fronto-pariétaux dans la bande alpha (8-12 Hz), cruciale pour la créativité et la recherche sémantique interne. La connexion P7→T8 (pariétal gauche vers temporal droit) était 6 fois plus forte chez ceux qui écrivaient sans ChatGPT.

Cette hyperconnectivité du groupe "cerveau seul" s'explique : leur cerveau devait générer, organiser et synthétiser les idées de manière autonome, créant un véritable "feu d'artifice neuronal". À l'inverse, le groupe ChatGPT montrait des schémas de connectivité rappelant un cerveau en mode "pilote automatique", délégant les fonctions créatives à la machine.

Les neurotechnologies émergentes confirment ces observations. Les interfaces cerveau-ordinateur démontrent que l'augmentation cognitive directe peut améliorer certaines performances, mais au prix d'une atrophie des circuits non stimulés. C'est le paradoxe de l'augmentation : en nous rendant plus performants sur certaines tâches, nous risquons de perdre des capacités fondamentales.

Les expériences mondiales : entre espoirs et désillusions

L'Estonie, championne européenne de l'éducation numérique, offre un contraste saisissant avec les découvertes du MIT. 75% des étudiants estoniens croient en leur capacité de développement intellectuel, et le pays occupe la 1ère place en lecture et sciences selon PISA 2022. Leur secret ? Une intégration technologique qui augmente sans remplacer les capacités humaines.

Le modèle Escuela Nueva en Colombie démontre qu'innovation ne rime pas forcément avec technologie. Avec une amélioration de 10,5 à 23,2 points aux tests standardisés, ce modèle centré sur l'apprentissage collaboratif et l'autonomie de l'élève surpasse les approches high-tech. 25 000 écoles l'ont adopté, prouvant qu'on peut innover sans créer de dépendance technologique.

Pendant ce temps, Bridge International Academies en Afrique utilise des scripts standardisés et des tablettes pour éduquer 750 000 élèves à moins de 2$ par jour. Les résultats sont "significativement supérieurs aux moyennes nationales", mais l'approche ultra-standardisée fait écho aux dangers d'homogénéisation révélés par l'étude du MIT.

2075 : entre cauchemar dystopique et utopie éducative

Les projections pour 2075 prennent une tournure nouvelle à la lumière de l'étude du MIT. Ray Kurzweil prédit la fusion humain-machine pour 2045, mais que restera-t-il de notre capacité créative si nous avons déjà perdu 55% de notre connectivité cérébrale ?

Scénario dystopique (20% de probabilité) : Les "cerveaux paresseux" dépendants de l'IA deviennent la norme. L'humanité se divise entre une élite ayant préservé ses capacités cognitives naturelles et une masse incapable de penser sans assistance IA. Les chambres d'écho cognitives créent une société d'individus pensant de manière identique.

Scénario réaliste (45% de probabilité) : Une prise de conscience collective mène à une régulation stricte. L'IA devient un outil d'augmentation ponctuelle plutôt qu'un substitut permanent. Des "gymnases cognitifs" émergent pour maintenir nos capacités cérébrales, comme nous entretenons nos muscles.

Scénario optimiste (35% de probabilité) : Nous développons une symbiose intelligente où l'IA amplifie sans remplacer. Les interfaces cerveau-ordinateur de nouvelle génération stimulent activement les zones cérébrales sous-utilisées, créant une augmentation sans atrophie.

Les voix qui s'élèvent : philosophes et visionnaires face au défi

Ken Robinson prophétisait déjà la destruction de la créativité par la standardisation éducative. L'étude du MIT lui donne tragiquement raison : les utilisateurs de ChatGPT produisent des essais remarquablement similaires, confirmant ses craintes d'une "usine à conformité cognitive".

Fei-Fei Li insiste sur l'approche "human-centered AI", mais comment rester centré sur l'humain quand notre cerveau s'adapte si rapidement à la paresse cognitive ? L'anthropologie cognitive révèle que nos outils façonnent notre pensée - ChatGPT pourrait être en train de remodeler fondamentalement notre architecture cognitive.

Les neuroscientifiques tirent la sonnette d'alarme : la plasticité cérébrale qui nous permet de nous adapter aux outils numériques joue contre nous. Comme un muscle qui s'atrophie sans exercice, nos réseaux créatifs et mémoriels dépérissent avec la délégation systématique à l'IA.


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Les solutions émergentes : comment préserver notre cerveau tout en embrassant le progrès

Face à ces découvertes, des approches innovantes émergent :

1. L'entraînement cognitif obligatoire : Comme l'éducation physique, des séances régulières d'écriture et de réflexion sans assistance deviennent essentielles. L'étude montre que même après dépendance, le cerveau peut partiellement récupérer.

2. Les outils IA "scaffoldés" : Plutôt que de générer du contenu, ces IA posent des questions socratiques, stimulant la réflexion sans la remplacer. Elles augmentent la connectivité cérébrale au lieu de la diminuer.

3. Les micro-certifications cognitives : Au-delà des compétences, nous devrons certifier nos capacités cognitives naturelles. Un marché des "badges de pensée autonome" émerge déjà.

4. La détox digitale éducative : Des périodes obligatoires sans IA, comme les participants du groupe "Brain-only" de l'étude, pour maintenir et renforcer nos circuits neuronaux.

Image générée par ChatGPT

L'urgence d'agir : les décisions d'aujourd'hui façonnent les cerveaux de demain

L'étude du MIT révèle que l'impact neurologique de ChatGPT est mesurable dès la première utilisation. Avec 39% des compétences qui changeront d'ici 2030 et 170 millions de nouveaux emplois créés par l'IA, nous sommes à un carrefour historique.

Les chiffres sont éloquents :

  • 44% de la population européenne manque de compétences numériques de base
  • 52% des travailleurs nécessitent une requalification urgente
  • 85,2 millions d'ingénieurs logiciels manqueront d'ici 2030

Mais former des travailleurs dépendants de l'IA créera-t-il vraiment la main-d'œuvre du futur, ou une génération incapable de pensée autonome ?

Conclusion : le paradoxe de l'augmentation cognitive

L'étude "Your Brain on ChatGPT" du MIT nous confronte à un paradoxe fondamental : les outils censés nous rendre plus intelligents pourraient nous rendre cognitivement plus faibles. La "dette cognitive" s'accumule silencieusement, essai après essai, interaction après interaction.

Les données sont sans appel : utiliser ChatGPT pour écrire affaiblit notre connectivité cérébrale, détruit notre mémoire de travail et homogénéise notre pensée. Pourtant, l'IA en éducation représente un marché de centaines de milliards et transforme déjà l'apprentissage de millions d'étudiants.

La solution ne réside ni dans le rejet technophobe ni dans l'adoption aveugle, mais dans une approche équilibrée qui préserve et renforce nos capacités cognitives naturelles tout en exploitant le potentiel de l'IA. Comme le montrent les participants du groupe "Brain-only" de l'étude, notre cerveau reste capable de performances remarquables quand on lui en donne l'opportunité.

L'enjeu dépasse l'éducation : il s'agit de préserver ce qui fait l'essence de l'intelligence humaine - la créativité, la pensée critique, la capacité à générer des idées originales. Les décisions que nous prenons aujourd'hui sur l'utilisation de l'IA dans l'apprentissage détermineront si nous créons une humanité augmentée ou diminuée.

Comme l'écrivait Frank Herbert dans Dune, cité en exergue de l'étude : "Une fois que les hommes ont confié leur pensée aux machines dans l'espoir que cela les libérerait. Mais cela a seulement permis à d'autres hommes avec des machines de les asservir."

La liberté cognitive est peut-être le dernier bastion de notre humanité. Ne la bradons pas pour quelques minutes gagnées sur un essai.


Patrick de Carvalho,
multi-Entrepreneur, pionnier du digital, auteur, conférencier et fondateur de
l'écosystème #JNPJ Je Ne Perds Jamais dont le célèbre podcast du même nom sur l'entrepreneuriat.

https://patrickdecarvalho.com


Le podcast Les derniers Hommes

Un épisode de 7 min et quelques à propos de cette étude du MIT

Les minutes de l'épisode :

00:00:00 - Introduction et présentation de l'étude du MIT

00:00:21 - Méthodologie de l'étude : Trois groupes pour la rédaction

00:00:35 - Mesure de l'activité cérébrale et analyse des textes

00:00:52 - Différences dans la connectivité neuronale

00:01:14 - Impact sur la mémorisation et la charge cognitive

00:02:14 - Sentiment d'appropriation du texte

00:03:03 - Inversion des rôles et découverte des aides cognitives

00:03:33 - Réduction de la capacité cognitive après usage de l'IA

00:04:57 - Effort cognitif accru pour intégrer les suggestions de l'IA

00:05:32 - Qualité et homogénéité des textes produits

00:05:54 - Évaluation des textes par des enseignants et par l'IA

00:06:36 - Conclusion : Compromis entre facilité et compétences cognitives à long terme

La transcription de l'épisode

Bienvenue dans notre exploration des sources. Aujourd'hui, un sujet vraiment d'actualité, l'impact des IA comme chat GPT sur notre cerveau, spécifiquement quand on les utilise pour écrire. Oui, une étude très intéressante du MIT a creusé cette question.

On utilise tous ces outils, mais qu'est-ce qui se passe vraiment là-haut ?

Alors, l'étude est assez claire dans sa conception. Ils ont pris trois groupes. Un groupe devait rédiger une dissertation avec ChatGPT.

Le groupe LLM donc ?

C'est ça. Un deuxième groupe utilisait un moteur de recherche classique, Google ou autre, et le troisième a juste son cerveau, sans aide extérieure.

D'accord.

Et pendant ce temps, ils mesuraient l'activité cérébrale par EEG, ils analysaient les textes produits et ils interrogeaient les participants après coup. Bon, alors plongeons direct dans les résultats.

L'activité cérébrale, justement. Qu'est-ce que ces EEG ont montré ?
Des différences nettes. Ah oui, des différences significatives. C'est même assez frappant de voir à quel point les schémas de connexion entre les neurones étaient différents.

C'est-à-dire ?
Le groupe cerveau seul, ceux qui n'avaient aucune aide, ils montraient une connectivité neuronale beaucoup plus forte, plus étendue. Surtout dans certaines fréquences, les bandes Alpha et Theta.

Qui sont liées à quoi déjà ?
L'alpha, c'est souvent lié à la tension interne ou au traitement du sens, la concentration sur ses propres pensées. Et theta, c'est très lié à la charge de la mémoire de travail. Donc un gros effort cognitif, en somme.

Un traitement profond ?
Exactement. Un traitement intense, intense.

Et à l'inverse, le groupe qu'utilisait ChatGPT ?

Alors eux. Le contraste est saisissant, vraiment. C'est eux qui avaient la connectivité globale la plus faible. Très nettement. La plus faible, oui.

Oui. Les chercheurs parlent de « déchargement cognitif ». C'est comme si le cerveau déléguait une partie de l'éphore à la machine. Ça réduit la charge mentale sur le moment.

D'accord, je vois. Et le groupe moteur de recherche ? Entre les deux ?

Voilà, pile entre les deux. On voyait des schémas qui indiquaient bien l'intégration d'infos externes, visuelles notamment. Logique, ils cherchent, ils lisent, ils intègrent. Ce déchargement cognitif visible sur le EG, c'est quand même parlant.

Est-ce que ça a eu des conséquences sur, disons, la mémorisation ? Est-ce qu'il retenait moins bien ?

Tout à fait. Les conséquences sur le comportement étaient là, et bien là. Juste après avoir écrit leur texte, on leur a demandé de se souvenir de phrases précises de leur propre dissertation, de les citer correctement.

Et alors ?

Eh bien, le groupe ChatGPT a eu beaucoup, beaucoup de mal. Lors de la première session, tenez-vous bien, 83 % d'entre eux n'ont pas réussi à citer une seule phrase correctement. 83 %, c'est énorme.

Comparé aux autres ?

Seulement 11 % d'échecs dans les deux autres groupes, le groupe Cerveau-Seul et le groupe Moteur de recherche. L'écart est gigantesque. On a l'impression qu'ils n'ont pas vraiment intégré ce qu'ils écrivaient avec l'IA.

C'est un peu ça. Et ça se retrouve aussi dans le sentiment d'appropriation du texte. Ils avaient l'impression que c'était leur texte, beaucoup moins.

Dans le groupe LLM, pas mal de participants disaient ne se sentir que partiellement auteurs, certains pas du tout, alors que dans le groupe cerveau seul, c'était quasi unanime. Oui, c'est mon travail entièrement.

D'accord, moins d'activité cérébrale, moins bonne mémoire, moins d'appropriation. Mais l'étude va plus loin. Vous l'avez dit, ils ont inversé les rôles dans une session suivante.

C'est là qu'intervient cette idée d'aide cognitive, c'est ça ?

Oui. Et c'est peut-être une des découvertes les plus importantes. Cette quatrième session, quand ceux qui avaient l'habitude d'utiliser ChatGPT ont dû écrire sans l'outil. Oui.

Que s'est-il passé ?

Leur activité cérébrale était significativement plus faible que celle des participants qui avaient toujours écrit sans aide, même après plusieurs sessions d'entraînement pour les autres. C'est contre-intuitif, on pourrait penser qu'ils devraient forcer plus. Justement, non. C'est comme si le fait d'avoir utilisé l'outil avant avait, en quelque sorte, réduit leur capacité à mobiliser pleinement leurs ressources cognitives seules. Leurs muscles cérébraux étaient moins actifs. Ils réutilisaient même du vocabulaire typique de l'IA. C'était, notablement, une sorte d'atrophie temporaire, si on veut.

Et inversement, quand le groupe cerveau seul a utilisé chat GPT pour la première fois… Alors là, leur activité cérébrale a explosé, elle a grimpé en flèche.

Ah bon ? Pourquoi ?

Parce qu'intégrer les suggestions de l'IA, les évaluer, les modifier, les incorporer dans leur propre pensée, après avoir eu l'habitude de tout faire soi-même, ça demande un effort cognitif considérable, surtout pour la mémoire et l'intégration. Ce n'était pas juste accepter passivement.

Donc utiliser l'IA après avoir écrit seul demande plus d'efforts que d'écrire seul après avoir utilisé l'IA. Et c'est exactement ce que les données suggèrent. Et ça illustre bien cette notion d'aide cognitive.

L'aide immédiate de l'IA semble avoir un coût différé sur la capacité à mobiliser ses propres ressources ensuite. C'est un compromis assez fascinant.

Facilité immédiate contre potentiel coût cognitif à terme.

Et la qualité des textes produits, au final ? Est-ce que ChatGPT aidait à écrire de meilleures dissertations ?

Meilleur, c'est toujours délicat. Ce qui est sûr, c'est que les textes produits avec l'aide de ChatGPT étaient remarquablement similaires les uns aux autres. Très homogènes.

Homogènes ?

Oui, ils utilisaient souvent les mêmes types d'entités nommées, nom, lieu, date, de façon assez répétitive. alors que les textes du groupe « cerveau seul » étaient beaucoup plus diversifiés, plus variés dans le style et le contenu.

Et comment ils ont été évalués ?

C'est intéressant. Des enseignants évaluateurs, qui ne savaient pas qui avait écrit quoi, ont souvent trouvé les essais du groupe LLM bien structurés, oui, mais manquant de personnalité, parfois qualifiés de sans-âme.

Sans-âme ?

Voilà. Même si, objectivement, les notes n'étaient pas forcément mauvaises. Par contre, une IA utilisée pour évaluer ces mêmes textes avait tendance, elle, à surévaluer leur qualité et leur originalité.

Ah, l'IA jugeant l'IA. Intéressant.

Donc, potentiellement, une perte d'individualité, une certaine standardisation malgré l'aide.

Si on essaie de résumer tout ça, quel est le message clé à retenir ?

« Je crois que l'étude met vraiment en lumière un arbitrage, un compromis clair. La facilité, l'efficacité immédiate qu'offrent ces outils, comme CHAT-GPT, elle pourrait se faire au détriment de processus cognitifs qu'on juge essentiels. Comme l'encodage profond en mémoire, vous disiez.

Oui, ça, mais aussi la pensée critique, nuancée, le développement d'une voix propre et ce sentiment fondamental d'appropriation intellectuelle de son travail.

Et cette notion de « dette cognitive » suggère même que la dépendance à ces outils pourrait à long terme affecter nos capacités à apprendre et à réfléchir par nous-mêmes.

C'est la préoccupation majeure, oui. Le risque potentiel, c'est que cette dépendance affaiblisse justement les muscles cognitifs qu'on entraîne quand on fait l'effort de formuler ses propres idées, de structurer sa pensée, de chercher les mots justes. Ce qui nous amène à une question assez fondamentale pour chacun d'entre nous finalement. En déléguant de plus en plus nos tâches cognitives, même l'écriture, quelles compétences de fond risque-t-on de négliger, voire de perdre sur le long terme ? C'est une excellente question. Une réflexion à avoir peut-être la prochaine fois qu'on ouvrira Chat GPT.

L'étude originale complète en pdf (anglais)


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